Audit d’accessibilité numérique : les outils et ressources gratuits pour collectivités et destinations touristiques



Garantir l’accessibilité numérique de son site web n’est plus une option, mais une obligation légale pour les collectivités et les destinations touristiques. Pourtant, beaucoup peinent à savoir par où commencer, surtout avec des budgets limités. Bonne nouvelle : il existe aujourd’hui des outils gratuits et open source pour auditer efficacement un site selon le RGAA, sans mobiliser de moyens lourds. Ce guide fait le point sur les meilleures solutions et sur la façon de les utiliser dans une démarche d’amélioration continue.

En 2026, chaque site public ou institutionnel devra démontrer sa conformité au RGAA à travers un audit documenté et une déclaration d’accessibilité publiée. Pour une mairie, un office de tourisme ou un syndicat mixte, cet audit représente bien plus qu’une contrainte administrative : c’est un levier concret pour renforcer la qualité du service en ligne, la confiance des citoyens et la visibilité du territoire.

Mais comment évaluer la conformité de son site sans budget dédié ni équipe experte ? La réponse tient en trois mots : outils gratuits accessibles.

Pourquoi auditer l’accessibilité de son site web ?

Un audit d’accessibilité numérique est la première étape vers un site réellement inclusif. Il permet de mesurer le niveau de conformité d’un service en ligne par rapport au Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA), d’identifier les points bloquants et de prioriser les actions correctives.

Une obligation réglementaire incontournable

Depuis la loi du 11 février 2005 et le décret du 24 juillet 2019, les sites publics français doivent être accessibles à tous les usagers, y compris les personnes en situation de handicap.

Pour les collectivités territoriales et organismes de gestion de destination (OGD), cette exigence s’accompagne de plusieurs devoirs :

  • Réaliser un audit d’accessibilité basé sur le RGAA ;
  • Publier une déclaration d’accessibilité à jour ;
  • Mettre en œuvre un schéma pluriannuel de mise en accessibilité et des plans d’action annuels ;
  • Assurer le suivi régulier de la conformité.

L’absence de ces éléments peut entraîner des amendes pouvant atteindre 50 000 € par service numérique non conforme et dégrader l’image de la collectivité.

Un levier de qualité et d’expérience utilisateur

Un audit ne se limite pas à cocher des cases réglementaires. Il aide aussi à :

  • Améliorer la lisibilité et la navigation du site ;
  • Rendre les contenus plus compréhensibles ;
  • Optimiser la compatibilité mobile et technique ;
  • Favoriser le référencement naturel (SEO), puisque les sites accessibles sont mieux indexés par Google.

En d’autres termes, un audit RGAA profite à tous les visiteurs, pas seulement aux publics en situation de handicap.

Un atout d’image et de responsabilité publique

Pour une collectivité, se conformer au RGAA, c’est afficher une volonté d’inclusion, de transparence et de qualité de service.

Pour une destination touristique, c’est aussi valoriser une offre touristique plus accueillante, cohérente avec les engagements de développement durable et de tourisme responsable.

L’audit devient alors un outil stratégique : il structure la démarche, donne une vision claire de la situation, et facilite la priorisation des actions dans le schéma pluriannuel.

Comment choisir ses outils d’audit d’accessibilité ?

Tous les outils d’audit ne se valent pas. Certains se concentrent sur les tests automatisés, d’autres permettent de réaliser une évaluation manuelle complète selon le RGAA. Pour choisir les bons outils, il faut d’abord comprendre leur rôle, leurs limites et leur complémentarité.

Différencier les approches automatique et manuelle

Un audit complet repose toujours sur deux niveaux d’analyse :

  • Audit automatisé : réalisé grâce à des outils gratuits comme Asqatasun, WAVE ou Lighthouse, il détecte rapidement les erreurs les plus courantes (contrastes, titres, attributs alt, structure de page, etc.) ;
  • Audit manuel : mené à partir de grilles de vérification comme celles proposées dans ARA (outil officiel de la DINUM), il permet de valider les critères contextuels que les outils ne peuvent pas interpréter : sens du contenu, cohérence des formulaires, lisibilité des textes, navigation au clavier, etc.

Définir son périmètre d’analyse

Un audit doit porter sur un échantillon représentatif de pages :

  • La page d’accueil ;
  • Les pages de contenu ;
  • Les formulaires ;
  • Les pages de recherche ;
  • Les sections téléchargeables (PDF, etc.).

Pour une mairie, cela inclut les démarches en ligne et les actualités. Pour un office de tourisme, cela concerne les fiches d’offres touristiques, les pages de réservation et les rubriques d’informations pratiques.

Cette méthode garantit une vision réaliste du niveau de conformité sans exiger l’analyse exhaustive du site. Le RGAA fixe le cadre législatif pour la définition de cet échantillon :

Tenir compte du niveau de compétence interne

Le choix des outils dépend aussi du profil des équipes :

  • Pour un communicant ou un webmaster non technique : privilégier des outils simples comme WAVE, Lighthouse ou ARA, accessibles depuis un navigateur ;
  • Pour un développeur ou un intégrateur : utiliser des solutions open source comme axe-core, Pa11y ou Tanaguru, qui s’intègrent dans les processus de développement ;
  • Pour une collectivité sans expertise interne : combiner un audit automatisé avec un diagnostic manuel accompagné par un expert externe.

Intégrer les outils dans une démarche continue

Un bon outil n’a de valeur que s’il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue :

  • Audit initial pour identifier les écarts ;
  • Corrections et plan d’action ;
  • Suivi trimestriel via outils automatisés ;
  • Audit annuel manuel pour valider les progrès.

Cette approche itérative permet d’anticiper les mises à jour du RGAA 4.1 et d’assurer la conformité dans la durée.

Les meilleurs outils gratuits pour auditer son site

Les collectivités et organismes de gestion de destination disposent aujourd’hui d’un large éventail d’outils gratuits ou open source pour évaluer la conformité RGAA de leurs sites. Voici une sélection d’outils éprouvés, classés par usage.

Outils officiels et open source

1. ARA (DINUM / DesignGouv)
Outil officiel développé par la Direction interministérielle du numérique (DINUM).

  • Fonction : audit manuel complet selon le RGAA ;
  • Avantage : génère automatiquement la déclaration légale d’accessibilité ;
  • Cible : collectivités et structures soumises à l’obligation légale ;
  • Accès : design.numerique.gouv.fr.

2. Asqatasun
Solution open source française d’audit automatisé RGAA/WCAG.

  • Fonction : analyse en masse de pages, rapports détaillés et suivi de conformité dans le temps ;
  • Avantage : détection rapide des erreurs structurelles et suivi continu ;
  • Cible : portails volumineux, collectivités disposant de plusieurs sites ;
  • Accès : asqatasun.org.

Extensions navigateurs et services en ligne

3. WAVE
Service en ligne développé par WebAIM.

  • Fonction : vérifie la structure, les contrastes, les images alternatives et les liens ;
  • Avantage : interprétation visuelle claire des erreurs ;
  • Idéal pour : premiers diagnostics rapides sur des pages clés ;
  • Accès : wave.webaim.org.

4. Lighthouse
Extension gratuite intégrée à Google Chrome.

  • Fonction : génère un score global d’accessibilité (sur 100) ;
  • Avantage : identifie les erreurs de contraste, de structure et d’ARIA ;
  • Idéal pour : pré-audit ou diagnostic flash avant un audit expert ;
  • Accès : developer.chrome.com/docs/lighthouse.

5. axe DevTools / axe-core
Suite d’outils développée par Deque Systems.

  • Fonction : analyse automatisée selon les critères WCAG ;
  • Avantage : intégrable aux workflows de développement (CI/CD) ;
  • Idéal pour : tests récurrents dans les projets web techniques ;
  • Accès : deque.com/axe/devtools/.

Outils en ligne pour audits à grande échelle

6. Pa11y
Outil en ligne de commande et tableau de bord open source.

  • Fonction : programmation d’audits automatiques à intervalles réguliers ;
  • Avantage : centralise les rapports et simplifie le suivi des corrections ;
  • Idéal pour : équipes techniques ou prestataires mutualisés ;
  • Accès : pa11y.org.

7. Tanaguru
Plateforme d’audit automatisé RGAA pour gros volumes de pages.

  • Fonction : suivi des écarts de conformité sur la durée ;
  • Avantage : outil français fiable, maintenu et documenté ;
  • Idéal pour : collectivités avec plusieurs domaines ou sous-sites ;
  • Accès : tanaguru.com/solutions-open-source-tanaguru/.

Checkers spécialisés

8. Silktide, HeadingsMap, WCAG Color Contrast Checker

  • Fonction : outils complémentaires pour vérifier des points précis (titres, contrastes, ordonnancement, navigation clavier) ;
  • Avantage : ciblent les erreurs fréquentes souvent négligées ;
  • Idéal pour : vérifications rapides par les communicants et designers.

Ressources gratuites pour accompagner votre audit

Les outils d’audit ne suffisent pas à eux seuls. Pour garantir la conformité et structurer une démarche cohérente, plusieurs ressources gratuites accompagnent les collectivités et les OGD dans toutes les étapes du processus : évaluation, plan d’action, communication et formation.

Guides et modèles officiels

Le portail DesignGouv.fr propose des ressources essentielles et constamment mises à jour :

  • Grilles d’audit RGAA (versions téléchargeables, commentées et adaptées aux dernières mises à jour réglementaires) ;
  • Modèles de déclaration d’accessibilité conformes à la loi et accompagnés d’exemples remplis ;
  • Modèles de schéma pluriannuel et de plan d’action annuel avec recommandations méthodologiques ;
  • Fiches pratiques sur la méthodologie d’audit, la hiérarchisation des anomalies et les obligations légales associées ;
  • Base documentaire centralisant les références du RGAA, WCAG et EN 301 549.

Ces documents constituent la fondation de toute démarche d’audit ou de mise en conformité institutionnelle et garantissent la traçabilité, la transparence et la cohérence des actions menées.

Tutoriels et accompagnements communautaires

Des acteurs reconnus, tels que BoscopIpedisAccess42 ou encore la communauté AnySurfer, proposent une grande diversité de ressources pédagogiques pour maîtriser les outils et les bonnes pratiques en accessibilité numérique. Leur approche vise à accompagner les professionnels comme les collectivités dans la compréhension et la mise en œuvre concrète des référentiels.

Par exemple :

  • Tutoriels vidéo sur l’audit RGAA/WCAG, l’utilisation d’extensions comme WAVE ou d’outils open source tels que Asqatasun ;
  • Guides pas-à-pas et checklists opérationnelles accessibles aux non-techniciens (AFNOR, OpenClassrooms, Fun MOOC) ;
  • Webinaires collaboratifs, ateliers d’initiation et retours d’expérience de collectivités et d’organismes ayant intégré l’accessibilité dans leur démarche.​

Ces ressources aident à comprendre les limites des tests automatisés, à décrypter les écarts d’interprétation entre outils, ainsi qu’à progresser vers une démarche d’évaluation complète, intégrant à la fois critères techniques et usages réels. L’accompagnement communautaire, via forums, réseaux associatifs et plateformes collaboratives, constitue ainsi un levier essentiel pour faire évoluer les pratiques et renforcer la montée en compétence de tous les acteurs du numérique inclusif.

Formations et MOOC gratuits

Plusieurs organismes publics, institutions académiques et associations spécialisées mettent à disposition des formations gratuites et accessibles en ligne pour accélérer la montée en compétence des équipes :

INRIA & FUN MOOC :
Le MOOC « Accessibilité numérique » développé par l’INRIA et diffusé sur la plateforme publique France Université Numérique (FUN MOOC) propose un cursus d’introduction structuré en cinq semaines. Il vise à :

  • Sensibiliser à la diversité des situations de handicap ;
  • Présenter les normes d’accessibilité (WCAG, RGAA) ;
  • Apporter des solutions techniques et organisationnelles à travers des cas concrets (audit, conception, tests) ;
  • Fournir aux apprenants un lecteur multimédia accessible (Aïana), adapté aux handicaps sensoriels, moteurs et cognitifs.

Ce cours inclut des vidéos pédagogiques, des quiz hebdomadaires, des ressources complémentaires et une attestation de suivi.​

W3C et UNESCO IITE :
Le cours international « Introduction à l’accessibilité Web » offre des principes fondamentaux, mettant l’accent sur la construction de sites et d’applications conformes aux standards internationaux, et propose une expérience utilisateur améliorée pour tous. Ce MOOC, certifié par le Consortium World Wide Web, intègre les recommandations WCAG et présente l’écosystème international de la démarche inclusive.​

Plateformes thématiques et modules universitaires :

  • OpenClassrooms propose un mini-MOOC « Concevez un contenu web accessible » axé sur l’évaluation des obstacles à l’accessibilité, les tests automatisés et la mise en œuvre de solutions concrètes ; la progression se fait par quiz et exercices pratiques ;
  • La Fédération des aveugles de France et l’Agefiph proposent des modules de sensibilisation interactifs, adaptés aux besoins des entreprises et du secteur public, avec certification optionnelle et auto-évaluation ;
  • L’Université de La Réunion propose un diplôme universitaire de référent accessibilité numérique, intégralement à distance, destiné aux cadres et responsables qualité numérique.​

Plateformes d’agrégation MOOC et annuaires spécialisés :
Des sites comme MOOC-Francophone et My-Mooc recensent l’ensemble des cursus disponibles, facilitant une veille technique et institutionnelle constante et favorisant la diversification de la formation continue.​

D’autres plateformes comme OpenClassrooms, FUN-MOOC ou AFPA complètent cette offre avec des cours d’introduction à l’inclusion numérique et à l’écoconception web. Ces programmes favorisent la montée en compétence interne, structurent la veille technique et renforcent l’autonomie des équipes sur le long terme.

Bonnes pratiques et limites des outils gratuits

Les outils gratuits représentent une excellente porte d’entrée pour initier une démarche d’accessibilité. Mais ils ont leurs limites. Leur utilisation doit s’inscrire dans une stratégie structurée, associant vérifications manuelles, formation des équipes et pilotage continu.

Comprendre les limites des tests automatisés

Les outils comme WAVE, Lighthouse ou Asqatasun identifient seulement une partie des erreurs RGAA. En moyenne, 30 à 40 % des critères peuvent être testés automatiquement.

Les points non couverts concernent :

  • La cohérence des contenus textuels et la structure logique des pages ;
  • La pertinence et la précision des textes alternatifs pour les images et médias ;
  • La clarté du langage et la lisibilité pour différents niveaux de compréhension ;
  • La cohérence du parcours utilisateur et la gestion des états de navigation (focus, tabulation, erreurs de saisie) ;
  • La compatibilité réelle avec les technologies d’assistance comme les lecteurs d’écran ou les commandes vocales ;
  • Ou encore la qualité des interactions dynamiques (menus, modales, carrousels).

Ces aspects exigent une analyse humaine approfondie, fondée sur l’observation, des tests utilisateurs et la restitution de l’expérience vécue par des personnes en situation de handicap. Une évaluation manuelle permet ainsi d’interpréter le sens, de mesurer la compréhension et d’identifier les obstacles invisibles pour les outils automatiques.


Combiner outils et expertise humaine

La meilleure approche repose sur un panachage raisonné :

  1. Audit automatisé pour cartographier les erreurs récurrentes (Asqatasun, axe-core, WAVE) ;
  2. Audit manuel pour valider les critères contextuels (ARA, grille DesignGouv) ;
  3. Tests utilisateurs pour vérifier la navigation réelle avec lecteurs d’écran, clavier, ou terminaux mobiles.

Cette combinaison permet d’obtenir une vision fiable et actionnable de la conformité du site.

Documenter et planifier les actions

Chaque audit doit déboucher sur :

  • Une fiche de synthèse listant les points bloquants, majeurs et mineurs ;
  • Un plan d’action priorisé ;
  • La mise à jour annuelle du schéma pluriannuel de mise en accessibilité.

Instaurer une démarche continue

L’accessibilité n’est jamais acquise. Après un premier audit, il est essentiel de :

  • Programmer des vérifications trimestrielles avec outils automatisés ;
  • Effectuer un audit complet annuel sur un échantillon représentatif ;
  • Suivre la mise en œuvre des corrections et en mesurer l’impact.

Cette démarche permet d’anticiper les évolutions réglementaires du RGAA 4.1 et de maintenir une conformité durable.

Bonnes pratiques recommandées

  • Sensibiliser toutes les équipes (rédacteurs, designers, développeurs) ;
  • Tester tôt et souvent : dès la conception, pas seulement à la mise en ligne ;
  • Mesurer la progression : comparer les rapports d’audit dans le temps ;
  • Centraliser les résultats : utiliser un tableau de bord partagé ;
  • Valoriser la transparence : publier les actions menées dans le cadre du schéma pluriannuel.

Pour aller plus loin

L’audit d’accessibilité n’est qu’une première étape. Pour garantir une mise en conformité durable, les collectivités et les OGD doivent inscrire leurs actions dans une démarche globale : planification, formation et communication.

Consolider la démarche avec le schéma pluriannuel

Après l’audit, chaque organisme public doit publier deux documents clés :

  • Un schéma pluriannuel de mise en accessibilité, qui définit la stratégie sur trois ans ;
  • Un plan d’action annuel, qui détaille les mesures concrètes à mettre en œuvre.

Ces documents sont à la fois une preuve de conformité légale et un outil de pilotage interne. Ils permettent de suivre l’évolution du taux de conformité, la mise en œuvre des corrections et la montée en compétence des équipes.

Former et impliquer les équipes

Un audit réussi n’a d’impact que si les équipes sont formées et mobilisées.

  • Communicants : structurer les contenus et rendre les publications lisibles ;
  • Designers / UX : garantir des contrastes et parcours accessibles ;
  • Développeurs / intégrateurs : appliquer les standards ARIA et HTML sémantique ;
  • Chefs de projet : piloter le suivi annuel et les indicateurs RGAA.

Les guides, tutoriels, MOOC ou les formations permettent d’acquérir ces compétences gratuitement ou à faible coût.

Valoriser et communiquer les progrès

Publier une déclaration d’accessibilité claire et des bilans réguliers renforce la confiance des usagers. Pour les collectivités, cela traduit un engagement d’inclusion et une démarche RSE cohérente. Pour les OGD, c’est aussi un argument marketing fort : un site accessible attire plus de visiteurs et améliore la réputation de la destination.


FAQ

Quels sont les meilleurs outils gratuits pour auditer un site selon le RGAA ?

Les plus complets sont ARA (outil officiel de la DINUM) pour les audits manuels et Asqatasun pour les audits automatisés à grande échelle. Pour des vérifications rapides, WAVE, Lighthouse et axe DevTools restent des références fiables.

Quelle différence entre un outil automatique et un audit manuel ?

Les outils automatiques détectent les erreurs techniques visibles (contrastes, balises alt, structure de page). L’audit manuel, réalisé à l’aide de grilles comme celles d’ARA ou DesignGouv, vérifie la compréhension, la logique de navigation et la pertinence des contenus. Les deux sont complémentaires pour une évaluation complète.

Un outil gratuit peut-il suffire à rendre un site conforme au RGAA ?

Non. Les outils gratuits permettent d’identifier jusqu’à 40 % des critères du RGAA.
Une analyse humaine reste indispensable pour valider la conformité légale et publier la déclaration d’accessibilité.

Quels outils recommander pour une collectivité sans équipe technique ?
  • WAVE et Lighthouse pour un premier diagnostic simple ;
  • ARA pour la formalisation de la déclaration légale.

Ces outils peuvent être utilisés sans compétences en développement.

À quelle fréquence faut-il réaliser un audit avec ces outils ?
  • Trimestriellement : contrôle automatisé rapide pour détecter les régressions ;
  • Annuellement : audit partiel combinant tests automatisés et manuels ;
  • Tous les trois ans : audit complet pour renouveler la déclaration d’accessibilité (délai légal).

Cette régularité garantit une conformité durable et une progression mesurable.


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